Extrait du Jugement Complet : p. 47 – 48
Fils de BURDET Raymond et de CHEVALLEY Jeannette, né le 22.10.1954 à Yverdon-les-Bains, originaire d’Ursins et Orzens / VD, célibataire, domicilié Rue du Canal 14, 1400 Yverdon-les-bains.Pour calomnie subsidiairement diffamation.
Né le 22 octobre 1954, dans une famille d’agriculteurs de la région d’Yverdon-les-Bains, Marc-Etienne Burdet a été élevé par ses parents. Titulaire d’un CFC d’employé de commerce, il a travaillé dans les assurances, en dernier lieu à la Winterthur où il réalisait, comme responsable local, un revenu annuel net se situant entre 90'000 et 100'000 francs. Célibataire, n’ayant personne à charge, il a arrêté toute activité professionnelle en 1997 pour voyager durant un an, notamment en Asie. Il s’est d’ailleurs converti au bouddhisme et pratique toujours cette religion. Par la suite, il s’est établi en Thaïlande et y a suivi une formation de gemmologie avec l’objectif de devenir commerçant en pierres précieuses dans ce pays. En mars 2000, il est rentré d’urgence en Suisse pour le motif que sa famille était en butte à une procédure d’exécution forcée qui a débouché sur la réalisation de 2 domaines agricoles familiaux. Depuis lors, il est resté en Suisse pour Combattre ce qu’il estime avoir été un grave dysfonctionnement judiciaire. Il soutient que les immeubles agricoles, finalement vendus à des tiers, l’ont été sur la base de faux documents ou de procédés abusifs. A ce jour, il n’est toutefois pas parvenu à obtenir la moindre décision officielle accréditant sa thèse d’une machination. L’enquête publique qu’il avait demandée au Grand Conseil a été rejetée au vote par cette autorité. Il a rejoint « Appel au peuple » en été 2003 et soutient l’avoir quitté depuis, tout en demeurant une sorte de compagnon de route. Lui non plus ne s’intéresse pas au montant de son endettement, résultant notamment de frais de justice. Il justifie son désintérêt envers ses créanciers en faisant valoir que de toute manière l’Etat lui doit bien plus en raison de l’appauvrissement frauduleux de sa famille. Après avoir vécu quelque temps de ses économies, cet accusé, hébergé par ses parents, vit d’aide sociale, recevant à ce titre un viatique de 1000 fr. par mois. Pour éviter que ses revenus ne soient saisis, il refuse donc volontairement d’exercer une activité lucrative et se consacre à plein temps à son combat judiciaire. Il se dit spécialiste des affaires patrimoniales. Comme on le verra dans la présente cause, il offre ses services depuis plusieurs années à Joseph Ferrayé, ce dernier prétendant qu’on lui doit des milliards de dollars. L’accusé se dit convaincu de pouvoir faire aboutir cette cause et être assuré d’obtenir de son « client » une récompense substantielle au bout du compte, ce qui lui permettra notamment de rétablir le patrimoine familial. Le Tribunal n’éprouve pas de doute quant à sa pleine responsabilité pénale. Lui-même n’a d’ailleurs pas prétendu que sa responsabilité pénale serait diminuée.
A son casier judiciaire figurent les condamnations suivantes :
- 27 janvier 2004, Cour de cassation pénale de Lausanne, 15 jours d’emprisonnement avec sursis pendant 2 ans pour diffamation, injure et menaces, sursis révoqué le 24 novembre 2006 ;
- 25 février 2005, Tribunal de police de l’Est vaudois, 20 jours d’emprisonnement pour diffamation, peine complémentaire à celle de 2004 ;
- 24 novembre 2006, Tribunal correctionnel de l’arrondissement de Lausanne, 18 mois d’emprisonnement pour diffamation, calomnie qualifiée, tentative de contrainte et insoumission à une décision de l’autorité, jugement confirmé par arrêt exécutoire de la Cour de cassation pénale vaudoise du 22 juin 2007.
Dans le canton de Vaud, il fait l’objet de nouvelles enquêtes pénales pour atteinte à l’honneur.
A l’audience, il a donné l’impression d’être plus dissimulateur, plus opaque et plus manipulateur que son coaccusé, soutenant d’une part, qu’à l’avenir il veillerait à choisir ses mots pour ne plus blesser autrui, persistant, d’autre part, à clamer que le notaire Pierre Mottu est un escroc et qu’il le ferait condamner, n’ayant rient entrepris, de troisième part, pour effacer ses accusations dirigées contre cet officier public sur les sites internet qu’il contrôle.